< RETOUR

OFLAG 17A

1940-1945

Les documents de captivité de Jean-Claude LIBERT

par Guillaume Libert (texte extrait du livre "Albert Gleizes et Jean-Claude Libert, l'expérience du sacré" publié aux éditions L'Harmattan, chapitre II La Guerre).

 

 

1939.

Après la naissance de Patrick son premier fils, Jean-Claude Libert fait son service militaire en tant qu'élève officier de réserve au 46ème Régiment d'Infanterie. Il y fait la connaissance de Robert Mallet lui aussi élève officier de réserve (devenu par la suite écrivain et recteur de l'Académie de Paris) et du poète Luc Bérimont, écrivain et poète avec lequel il créé une petite revue satyrique "La fusée" dans laquelle il se moque de la hiérarchie militaire nazie.

caricature extraite de "La Fusée", le petit fascicule satyrique

Couverture du recueil de poème de Luc Bérimont

 

1940

La guerre étant déclarée avec l'Allemagne, l'adjudant-chef Libert et son régiment de douze hommes partent vers l'est, en direction de la Moselle. C'est la décision du Grand Quartier Général: il faut attaquer l'ennemi dans son propre camp avec de petites unités. Le 25 mai, Libert et ses hommes montent relever le commandant Pellegrin, juste en arrière de la frontière allemande, dans le petit village de Kerling-les-Sierk en Lorraine. Il s'agit de tenir un avant-poste frontalier qui surplombe la vallée de la Moselle. Pendant la nuit, le combat fait rage. Faute de relève, isolés dans la débâcle, les unités de Libert et Pellegrin se rendent après une nuit de combat.

 

OFLAG 17 A

Aquarelle de l'Oflag 17A réalisée par un officier français prisonnier

C'est à l'Oflag 17A en Autriche, à Edelbach, qu'après avoir traversé plusieurs autres camps, Jean-Claude Libert est transféré à l'hiver 1940, un hiver glacial sous un ciel gris plombé. Le camp se dresse avec ses miradors et ses fils de fer barbelés. Il est réservé aux officiers et à leurs ordonnances. Plus de 4000 militaires français y sont retenus. Les baraquements sont en bois, mais les prisonniers devront eux-mêmes terminer leur installation laissée inachevée faute de temps. Avec planches, scies, clous, marteaux que les responsables du camp leur fournissent. Beaucoup de gardes sont d'origine autrichienne et ne veulent pas d'ennuis, mêmes s'ils fonctionnent dans le cadre hiréarchique de la Wehrmacht.

 

A l'Oflag 17A, les activités culturelles se multiplient. Lié à la bibliothèque principale du camp, un "centre d'études" voit le jour. Dès juillet 1940 sont mis en place des conférences, des cours de langue et de préparation aux sessions d'examens que les étudiants espèrent pouvoir passer dans leurs universités d'origine en France.

Une troupe de théâre voit le jour, qui créera costumes, décors et montera plusieurs pièces, comme le Sicilien ou l'amour peintre, Volpone, le Médecin volant...

 

 

 

 

 

Photographies réalisées à l'Oflag 17A

 

Le groupe des officiers français prisonniers de guerre à lOflag 17A.

Au premier rang au milieu le peintre Jean-Claude Libert.

 

 

Les amis de chambrée à l'Oflag 17A

 

La présentation des prisonniers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Portraits de prisonniers

Ces aquarelles sont extraites d'un ensemble de 100 portraits que Jean-Claude Libert a réalisé de ses amis et compagnons officiers et prisonniers à l'Oflag 17A. Nous en publions quelques uns, dont l'identité a été retrouvée mais dont nous n'avons malheureusement pas retrouvés les héritiers ou ayants-droits pour leur restituer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Etudes de costumes et décors de théâtre

Ces gouaches de Jean-Claude Libert étaient destinées à l'élaboration des costume et décors des pièces de théâtre montées par la troupe de l'Oflag.

 

 

 

 

Costumes vénitiens pour Volpone adaptée en français par Jules Romains d'après la première adaptation de Stefan Zweig en 1925.

 

Décor pour Antigone de Jean Anouilh

 

Décor pour Barberine d'Alfred de Musset

 

Décor pour Barberine d'Alfred de Musset